A la suite des émeutes de 1790, prenant l'amnistie pour de la faiblesse, quelques révolutionnaires, peut-être une trentaine d'hommes, fomentèrent des complots.
L'un d'eux était d'attaquer L'Abbaye de St-Maurice, puis de répéter la même opération chez des notables de la ville et au couvent de Collombey, si le produit du premier pillage n'était pas suffisant.
Les conjurés furent dénoncés. La troupe fut mobilisée, des sentinelles furent placées aux portes de St-Maurice, si bien que l'attaque fut annulée.
Prenant l'affaire au sérieux, et voulant calmer définitivement la région, le gouvernement haut-valaisan envoya plus de 900 soldats, qui envahirent le Bas-Valais. Les principaux meneurs furent arrêtés et jugés, certains exilés ou mis à l'amende, quatre d'entre eux furent condamnés à mort et exécutés.
Cet acte isolé montre bien la détermination de certains Bas-Valaisans à renverser l'Ancien Régime, par la force si nécessaire. Ainsi, huit ans plus tard, il faudra la menace des armées françaises, pour faire céder le gouvernement du Haut-Valais.