Les conseils municipaux de Monthey et Collombey-Muraz se sont prononcés en faveur de la poursuite du processus de réflexion de fusion des deux communes. Leur décision se fonde sur la première réflexion du comité de pilotage chargé d’étudier les opportunités d’un tel rapprochement.
Développer ensemble une vision et une stratégie basées sur des défis communs: c’est l’objectif que se sont fixés les exécutifs des deux communes qui, lors de leur séance ordinaire respective lundi 17 décembre 2018, se sont prononcés pour la poursuite du processus de réflexion de fusion.
Cette décision fait suite à une première réflexion initiée ce printemps par les deux communes au travers d’un comité de pilotage. Appuyé par le bureau SEREC, ce comité de pilotage a établi un état des lieux et examiné spécifiquement cinq thématiques : économie / société / territoire / gouvernance / services à la population. Dans un premier temps, l’objectif consistait à déterminer, pour chaque thème, les avantages et inconvénients d’un statu quo, d’un renforcement des collaborations intercommunales ou d’une fusion. Le Copil, par des groupes de travail, s’est également penché sur les grands défis auxquels la nouvelle commune pourrait être confrontée en 2030. Ces différentes réflexions ont fait débouché sur un rapport de synthèse présenté aux conseillers municipaux des deux communes.
La réflexion a mis en avant une collaboration entre Collombey-Muraz et Monthey déjà très forte, une cohérence du territoire et une santé financière saine. « Le Copil a cependant conclu qu’un renforcement de l’intercommunalité n’apporterait pas de plus-value significative, relèvent les présidents Yannick Buttet et Stéphane Coppey. En revanche, une nouvelle commune fusionnée, de près de 27'000 habitants, créerait un pôle régional important avec des réelles opportunités de développement économique, de prestations et de services ». Les inconvénients et craintes qui ressortent de cette première réflexion touchent plus sensiblement les facteurs de l’identité, de la représentativité et des coûts éventuels d’une fusion.
Dès lors, la prochaine étape consistera à poursuivre la réflexion sur une éventuelle fusion en associant les Conseils généraux ainsi que la population sous forme d’ateliers citoyens. « Il est indispensable d’écouter leurs suggestions et préoccupations et d’en tenir compte », précisent les présidents. A l’issue de ce travail, soit en mai 2021, les deux Conseils municipaux prendront une décision définitive, à savoir consulter la population. Après un préavis des Conseils généraux, un vote populaire pourrait avoir lieu en automne 2021. « Sans précipiter le processus, nous pourrions imaginer, en cas d’avis favorable, qu’une nouvelle commune serait effective en janvier 2025 ».